Charitable Registration # 1190 10312 RR0001
Sélectionnez n'importe quel texte n'importe où sur le site pour l'écouter.

Été 2020

Message de la présidente du conseil

Avec le retour des beaux jours, nous planifions nos projets estivaux, auxquels la COVID-19 vient hélas porter ombrage cette année. Après quelques mois de confinement, les familles s’aventurent prudemment à l’extérieur; le pays se remet lentement en marche, avec la réouverture de certains programmes et établissements d’enseignement. La pandémie a mis en relief les inégalités en matière d’éducation dont souffrent les familles qui n’ont pas d’ordinateur ou d’accès fiable à Internet, ainsi que les parents et tuteurs moins en mesure que d’autres d’encadrer les études des jeunes – particulièrement lorsque ces derniers ont un trouble d’apprentissage. Par contre, ces dernières semaines, nous avons reçu de nombreux témoignages de la créativité dont ont fait preuve les professionnels dévoués du réseau des ATA pour adapter leurs programmes de soutien des familles aux prises avec des TA. Nos remerciements et notre gratitude vont à ces héros! Prenez soin de votre santé et restez en sécurité!

Enfin, nous adressons nos meilleurs vœux à notre directrice générale nationale, Claudette Larocque, qui prend sa retraite après 28 ans passés au service de la communauté des TA. Un grand merci à toi, Claudette!

Thealzel Lee
Présidente du conseil, Association canadienne des troubles d’apprentissage

Message de la directrice générale

Vous me voyez fébrile à la perspective de prendre ma retraite. Que vous soyez administrateurs, membres de nos comités ou intervenants du réseau des ATA, je saisis l’occasion de vous remercier pour tous les beaux souvenirs que je garderai du travail que nous avons accompli ensemble au fil des ans.

J’ai vécu 28 années fantastiques et je m’estime privilégiée d’avoir pu vous rencontrer d’un bout à l’autre de notre grand pays. Vous m’avez fait vivre des expériences enrichissantes et gratifiantes.

J’ai eu la chance de travailler avec des collègues talentueux et admirables. Je suis très honorée d’avoir œuvré à vos côtés au sein de notre réseau canadien pour renforcer l’autonomie des personnes qui vivent avec des TA.

Nous avons multiplié les réussites au fil des ans, et notamment les suivantes :

  1. Adoption de notre définition officielle des troubles d’apprentissage par plusieurs ministères de l’Éducation au pays.
  2. Pressions pour que le coût des évaluations psychologiques, services de tutorat, manuels parlants et logiciels de reconnaissance vocale soit admissible au crédit d’impôt pour frais médicaux.
  3. Après bien des pressions, retrait du BPA des biberons et jouets en plastique.
  4. Jugement favorable de la Cour suprême du Canada dans la cause Moore en 2012, dans lequel la juge Rosalie Abella a déclaré que « des services d’éducation spécialisée adéquats ne sont pas un luxe dont la société peut se passer – dans le cas des personnes atteintes de troubles d’apprentissage sévères, de tels services servent de rampe permettant de concrétiser l’engagement pris dans la loi envers TOUS les enfants en Colombie-Britannique, à savoir l’accès à l’éducation ». La Cour suprême du Canada a clairement établi un nouveau socle de droits pour les étudiants ayant des troubles d’apprentissage partout au Canada.
  5. Remboursement de 75 % du coût d’une évaluation des troubles d’apprentissage dans le cadre de la bourse canadienne pour étudiants ayant une incapacité permanente aux niveaux postsecondaires.

Nos succès sont trop nombreux pour être tous énumérés ici, mais de graves inquiétudes subsistent.

La COVID-19 a ouvert une véritable boîte de Pandore pour les personnes ayant des TA, qu’il s’agisse des élèves du primaire ou du secondaire, des étudiants au niveau postsecondaire ou des employés travaillant à domicile.

Le passage à l’enseignement en ligne et les changements d’école résultant de la diminution de la taille des classes pour respecter la distanciation physique risquent de laisser pour compte bien des élèves ayant des TA, creusant les inégalités en matière d’éducation dont souffrent les familles qui n’ont pas d’ordinateur ou d’accès fiable à Internet. Des plans d’éducation pourraient être négligés, y compris des accommodements chèrement acquis.

Je laisse l’ACTA entre les mains compétentes de notre nouveau directeur général Mark Buzan. Sa connaissance des affaires et son expérience de gestion l’aideront à orienter l’association vers de nouveaux horizons stimulants.

L’ACTA restera toujours chère à mon cœur et je continuerai de militer en faveur des personnes ayant des troubles d’apprentissage. Mes meilleurs vœux de succès vous accompagnent.

Claudette Larocque
Directrice générale, Association canadienne des troubles d’apprentissage
Courriel : claudette@ldac-acta.ca

Message du nouveau directeur général

J’ai le plaisir et l’honneur de me présenter à titre de nouveau directeur général de l’ACTA. Permettez-moi d’abord de rendre hommage à Claudette pour toutes les années qu’elle a consacrées à l’association et à la communauté des troubles d’apprentissage et pour sa contribution à l’avancement du soutien aux personnes ayant des troubles d’apprentissage. Ce sera pour moi un défi de taille que de prendre sa succession!

Durant les deux mois qui viennent, j’exercerai mes fonctions à titre intérimaire. J’entends profiter de cette période pour parler au plus grand nombre possible de membres de la communauté des TA au Canada et pour comprendre les rouages de l’organisation. Selon ce que j’ai vu, l’ACTA est un organisme formidable qui a toutefois des défis à relever. Sur le plan financier, l’association a des obstacles à surmonter. Par exemple, bien que nous recevions avec gratitude le soutien constant des organismes subventionnaires gouvernementaux, nous devons diversifier nos sources de revenu pour assurer notre viabilité à long terme. Mes conversations avec les administrateurs, présidents des comités et directeurs généraux provinciaux m’ont aussi fait prendre conscience de l’importance d’imprimer à l’ACTA une orientation distinctive dans une perspective nouvelle. Ceci dit, je suis reconnaissant à Claudette d’avoir accepté de prolonger sa présence pour assurer une transition harmonieuse.

Fort de près de 20 ans d’expérience en gestion d’organismes sans but lucratif, je n’en suis pas moins impatient d’obtenir vos éclairages sur l’avenir qui se profile pour l’ACTA.

Mark Buzan
Nouveau directeur général, Association canadienne des troubles d’apprentissage
Courriel : mark@ldac-acta.ca

Rapports des comités

Comité de recherche

Le comité de recherche partage avec nous un résumé de la façon dont Google Classroom peut favoriser l’apprentissage en ligne inclusif.

Google Classroom : outil de promotion de l’apprentissage en ligne inclusif

Gabrielle Young, Ph.D., et Stephen Sharpe, M.Ed., Université Memorial de Terre-Neuve

Google Classroom est un système infonuagique qui offre des outils de productivité en ligne favorisant la collaboration en classe, y compris le service de traitement de texte Google Docs, l’outil de présentation Google Slides et un logiciel de traduction. Grâce à Google Classroom, les enseignants disposent d’une plateforme structurée de création, d’organisation et de remise des travaux des élèves, en plus de pouvoir afficher des ressources éducatives, des devoirs, des annonces et des échéances. Les élèves qui utilisent Google Docs peuvent se prévaloir de fonctions comme la transcription automatique des textes, la vérification de l’orthographe et la prédiction des mots lorsqu’ils organisent leurs idées dans un document Word. Avec la plateforme Google Classroom, ils peuvent lire, écrire, faire des présentations avec éléments visuels, remettre leurs travaux, suivre leurs devoirs et communiquer avec leur enseignant et leurs camarades. Ils peuvent dicter un texte dans le document, puis le surligner pour l’entendre sur l’ordinateur. Les malécrivants peuvent se servir de Google Docs pour accéder rapidement à du contenu qui les aidera dans leurs tâches et pour modifier leurs textes à la lumière des critiques constructives. Google Classroom stocke toutes les ressources éducatives des enseignants dans Google Drive, permettant à ces derniers de créer et de gérer automatiquement des dossiers pour chacune de leurs classes et aux élèves d’avoir accès à leurs devoirs partout où ils peuvent se brancher à Internet. Google Classroom sauvegardant automatiquement les travaux dans le nuage, les élèves risquent moins de les égarer ou de devoir les recommencer si leur ordinateur brise. Ils ont uniquement besoin d’une connexion à Internet et d’un navigateur.

Comité des communications

Notre comité s’est réuni en mars et en mai et prévoit une nouvelle rencontre vers la fin de juin. Nous poursuivons la mise en œuvre du plan visant les médias sociaux élaboré plus tôt cette année, en nous réjouissant de compter parmi nous une spécialiste de ce domaine, Marilyn Irwin.

De plus, nous avons rencontré les directeurs généraux provinciaux pour planifier le Mois de sensibilisation aux TA en octobre. Cette année encore, l’ATA de l’Ontario met généreusement ses documents médiatiques à la disposition des autres provinces. Nous prévoyons aussi reprendre bientôt la collecte d’information sur les programmes destinés aux adultes dans les provinces et territoires. Enfin, nous continuons de travailler à la production du présent bulletin.

Nous tenons à remercier Claudette pour ses années de service au sein du comité et à titre de directrice générale et nous lui souhaitons une belle retraite. Nous voulons également remercier Lorrie Goegan, qui quittera le conseil d’administration et ce comité après l’assemblée générale annuelle. Lorrie a participé assidûment aux travaux du comité où elle s’est distinguée par sa disponibilité et ses excellentes idées. Son apport nous manquera. Enfin, nous sommes impatients d’accueillir parmi nous notre nouveau directeur général Mark Buzan, ainsi que deux nouveaux membres du comité, Simon Williams et Sarah Zurel.

Bob Cram : président
Membres : Lorrie Goegan, Brendan O’Neill, Claudette Larocque, Brent MacPherson, Marilyn Irwin

Activités provinciales/territoriales

Québec

Durant la période inhabituelle que nous vivons, l’équipe de l’Institut des troubles d’apprentissage a œuvré sans relâche pour répondre aux besoins urgents créés par la pandémie au sein de notre communauté.

En prévision de la réouverture des classes, nous organisons cet été le premier congrès en ligne de notre histoire, intitulé LA RENTRÉE, ÇA VA BIEN ALLER.

Nous sommes fiers d’accueillir des conférenciers internationaux comme Michael Fullan, John Hattie, Sonia Lupien et 40 autres spécialistes hautement estimés.

Vous pouvez vous inscrire dès maintenant à cet événement international qui aura lieu les 25 et 26 juin 2020. Pour un tarif unique de 250 $, vous assisterez en ligne à 45 conférences, en français et en anglais, et vous aurez accès à l’ensemble des rediffusions jusqu’au 30 juin.

Veuillez passer le mot à vos collègues et aux membres de votre réseau.

https://www.institutta.com/evenements/congres-ete-en-ligne (en français)
https://institutta.com/en/events/online-summer-conference (en anglais)

Impact de la COVID-19

Note de la rédaction : Début avril, nous avons demandé aux directeurs généraux provinciaux de nous dire comment ils composaient avec les effets de la pandémie de COVID-19. Vous trouverez ci-dessous un abrégé de ce qu’ils nous ont répondu. Nous avons pensé que ces propos vous intéresseraient, bien que la situation ait quelque peu évolué dans l’intervalle.

Sans surprise, les associations provinciales ont adopté des approches plutôt semblables au début de la pandémie. Des programmes comme le tutorat individuel ont migré en ligne grâce à des outils comme Facetime, Skype ou Zoom, qui ont permis aux tuteurs de travailler depuis chez eux. Les rencontres des groupes de soutien des parents ou personnes ayant des TDAH ont habituellement été reportées, mais les associations ont cherché des solutions de rechange. Certaines d’entre elles offraient déjà des groupes de soutien en ligne. Dans la mesure du possible, les associations provinciales ont tâché de trouver des façons de dispenser leurs programmes et services en ligne ou de façon électronique. Cependant, dans la majorité des cas, ces nouveaux modes de prestation ont attiré une clientèle moins nombreuse.

Malgré l’incertitude, certaines associations planifiaient encore des programmes estivaux tout en étant conscientes qu’elles pourraient devoir les annuler.

Les événements, présentations et activités de financement ont tous été annulés. Certaines associations provinciales ont recherché des moyens de soutenir les élèves qui devaient tâcher d’apprendre tout en restant à la maison.

Une association provinciale a décidé de redonner à la communauté en offrant des systèmes de soutien aux familles des travailleurs des services essentiels qui trouvaient particulièrement difficile de faire garder les enfants et d’encadrer la scolarisation à domicile.

Certaines associations ont dû procéder à des mises à pied et d’autres craignaient de devoir le faire bientôt. Les employés restés en poste travaillaient surtout de chez eux, y compris les directeurs généraux. Un des sites plus spacieux est resté ouvert avec un personnel réduit pour respecter la distanciation physique. Les rencontres avec et entre les employés se sont déroulées au moyen d’outils comme Zoom, tout comme les réunions des administrateurs et des comités.

La majorité des associations provinciales redoutaient également des difficultés financières, du fait de la baisse de leurs revenus attribuable à une programmation réduite attirant moins de participants et à l’annulation des activités de financement.

Sur une note positive, certaines associations ont saisi l’occasion de se lancer sérieusement dans la programmation en ligne et d’acquérir une plus grande compétence dans ce domaine, faisant naître l’espoir de pouvoir desservir mieux qu’avant les clientèles des régions rurales et éloignées.

Activités et autres nouvelles

Note de la rédaction : Inutile de dire que la majorité des événements et conférences prévus sont en suspens et que leur tenue est actuellement très incertaine. Nous nous abstenons donc d’en faire état pour l’instant.

La Commission ontarienne des droits de la personne poursuit son enquête Le droit de lire, afin de déterminer si le système d’éducation publique de l’Ontario répond ou non aux besoins des élèves ayant des troubles de lecture. Cette enquête pourrait avoir de vastes répercussions à l’échelle du pays. Vous pouvez en suivre l’évolution dans le site suivant : http://www.ohrc.on.ca/fr/le-droit-de-lire-enquête-publique-sur-des-troubles-de-lecture.

Duolingo a annoncé récemment le lancement d’une application gratuite d’apprentissage de la lecture appelée Duolingo ABC, qui vise les enfants de trois à six ans. Duolingo est la principale plateforme d’apprentissage des langues au monde; elle compte plus de 300 millions d’utilisateurs dans 35 langues. Il s’agit également de l’application éducative la plus téléchargée au monde. Pour l’instant, Duolingo ABC est offerte uniquement en anglais et seulement pour les appareils iOS; cependant, une version Android est en cours d’élaboration. Cette nouvelle application a reçu des commentaires élogieux d’un psychologue scolaire qui se spécialise dans l’apprentissage de la lecture par les personnes ayant des troubles d’apprentissage. Duolingo n’a pas encore promis de versions dans d’autres langues, mais au vu de sa compétence linguistique, nous pouvons caresser l’espoir de voir naître une version française de Duolingo ABC dans un avenir pas trop lointain. Disponible en anglais seulement. Veuillez télécharger Duolingo ABC en anglais chez votre boutique d’applications.