« J’avais du mal à apprendre à l’école et je ne comprenais pas pourquoi. J’accumulais les échecs. On m’a diagnostiqué un trouble d’apprentissage. J’ai eu droit à trois ans de tutorat en dehors des cours avant ma huitième année – mais rien de plus de la part du système scolaire. Ceci a fortement compromis mes résultats, ma santé mentale et mon développement économique et social. Je faisais de gros efforts, mais parfois je laissais tomber.
Une fois arrivée aux études postsecondaires, j’ai eu moins de difficulté à apprendre. J’ai misé sur mes talents et trouvé des stratégies d’adaptation. Auparavant, je cachais mon trouble d’apprentissage. J’avais honte et on me faisait sentir que j’étais à part des autres. Une fois que j’ai demandé de l’aide, j’ai compris que mon trouble d’apprentissage n’était pas un secret inavouable, mais plutôt un aspect de ma vie privée. Je me suis rendu compte que j’avais droit à des accommodements aux études et au travail. Je consacre ma carrière aux personnes ayant des troubles d’apprentissage. Depuis 13 ans, je défends les adultes ayant de telles difficultés en milieu de travail. Si j’avais pu avoir de l’aide dans mon enfance, mon parcours vers le succès aurait été différent et plus facile. Je sais que mon trouble d’apprentissage m’a privée de nombreuses possibilités. »